La forêt de Saint-Michel, située à la frontière franco-belge, dans l’Aisne, présente de nombreuses richesses : une rare biodiversité, des espaces pour les randonneurs et les sportifs, mais aussi des traces de l’histoire.
Sur une superficie communale de 4220 hectares, 3046 hectares sont en forêt domaniale de l’État et 313 hectares sont en forêt communale. Des protections particulières traduisent la richesse environnementale : ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique), ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux), sites NATURA 2000, ZPS (Zone de Protection Spéciale).
L’Artoise, qui prend sa source en Belgique et traverse la forêt de Saint-Michel, a été labellisée « Rivière sauvage » en raison de la pureté de son eau et la diversité de sa faune. La pêche y est réglementée. On y pratique la graciation, autrement dit le « no kill ».
Un arrêté ministériel de 2017 a créé la Réserve biologique intégrale de l’Artoise d’une superficie de 83 hectares. L’objectif principal de la RBI est la libre expression des processus d’évolution actuelle d’écosystèmes forestiers représentatifs de l’Ardenne primaire en Thiérache.
Si la forêt de Saint-Michel est riche de sa faune et de sa flore, sa vocation première demeure cependant la production de bois d’œuvre feuillu et secondairement résineux tout en assurant la protection générale des milieux et des paysages ainsi que l’accueil du public. Parmi les essences, on y trouve le chêne, le hêtre, l’érable, le charme, l’épicéa, le Douglas…
Pour les promeneurs ou sportifs, les opportunités foisonnent : aires de pique-nique, circuits historiques, sentiers équestres ou pédestres…
Au-delà de sa richesse naturelle, la forêt de Saint-Michel est marquée par l’histoire comme en témoignent de nombreux blockhaus. En 1940, elle a été le théâtre de combats oubliés. Un parcours mémoriel invite à suivre les traces de Maginot. Au carrefour de l’Etoile, sur la route de Macquenoise qui mène à la frontière belge, un monument a été érigé à la mémoire des combattants de 1940 afin qu’ils ne tombent pas dans l’oubli.